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À la Une: la chute du gouvernement Barnier vue d’Afrique

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« La France saute dans le vide », s’exclame en première page le quotidien 24 Heures à Dakar. « Le gouvernement Barnier est tombé. Les députés ont voté en majorité, hier soir, en faveur de la motion de censure déposée par la gauche. (…) Tous les regards sont désormais tournés vers Emmanuel Macron, qui doit annoncer à qui il transmettra les clés de Matignon ».

« Exit Michel Barnier et son équipe, lance Aujourd’hui à Ouagadougou, emportées par une motion de censure concoctée par 331 députés du RN et de LFI, 2 familles politiques qui se détestent royalement et qui pourtant se sont liguées pour sanctionner un Barnier, trop rigide, trop sûr de lui pour son Budget 2025, et surtout, les deux partis ont voulu punir Emmanuel Macron, qui a refusé de nommer un Premier ministre de gauche après la dissolution de l’Assemblée nationale ».

Et Aujourd’hui d’ironiser : « ça ne vous rappelle rien en Afrique ? Le landerneau politique et toute la France qui dansent le yoyo montrent à souhait que ce genre de situation n’est pas le seul apanage des pays africains. Les rancœurs politiques et les rivalités, voire les égos hypertrophiés, sont aussi prégnants en France ! »

Déclin…

En tout cas, conclut le quotidien burkinabé, « avec cette péripétie “Barnier“ la classe politique française a accéléré un processus de déclin. Il y a comme un désaveu clair de Jupiter, après la dissolution de l’Assemblée nationale, gag consécutif aux Européennes largement remportées par l’extrême droite. Mais, si Macron exclut toute démission, la question se pose sur son maintien dans la chienlit qui se dessine en France et dont il est en grande partie responsable ».

Le site d’information Guinée Matin ne mâche pas non plus ses mots… « En un mot, comme en mille, la France devient ingouvernable. Et, décidément Emmanuel Macron est dos au mur. Son dernier mandat est loin d’être un fleuve tranquille. Cette chute du gouvernement Barnier ouvre une période de turbulences politiques et économiques, avec des défis majeurs pour le président Macron et son futur gouvernement ».

Un milliard de dollars pour le continent…

À la Une également, plus d’un milliard de dollars d’aide pour l’Afrique…

C’est ce qu’a annoncé Joe Biden hier, à l’issue de sa visite en Angola.

« Le Président américain marque l’histoire avec cette aide humanitaire exceptionnelle, affirme Afrik.com. Cette annonce intervient dans un contexte de crises multiples, mêlant famine, sécheresses et instabilité politique, affectant plusieurs régions du continent. (…) Cette initiative de l’administration Biden, qui s’inscrit dans un contexte de transition politique aux États-Unis, témoigne de l’importance stratégique du continent africain dans la politique internationale, estime encore Afrik.com. Reste à voir si d’autres nations emboîteront le pas pour soutenir cette cause ».

« Quelle suite Donald Trump va-t-il donner à cette annonce de Joe Biden ? », s’interroge pour sa part Le Pays au Burkina Faso. « Car, il n’est un secret pour personne que le futur locataire de la Maison Blanche se soucie de l’Afrique comme d’une guigne. Il pourrait donc balayer d’un revers de main les ambitions du président démocrate pour le continent ».

En tout cas, pointe encore le quotidien ouagalais, « ils sont nombreux les Africains à dire que c’est sur le tard que Joe Biden arrive en Afrique comme s’il était tenaillé par le remords de n’avoir pas fait un peu plus. C’est en cela que l’on peut penser qu’il s’agit d’un voyage de rattrapage ». 

Contrer l’influence chinoise…

Ce qui est sûr, relève Le Monde Afrique, c’est que « les États-Unis comptent faire de l’Angola un rempart contre l’influence de la Chine. (…) Le pays lusophone est devenu une porte d’entrée pour les Américains et les Européens sur le continent. “L’Afrique de l’Ouest est en train de tomber dans l’escarcelle des Russes, l’Afrique de l’Est est dominée par la présence chinoise et l’économie sud-africaine pique du nez“, résume un diplomate occidental ».

En conséquence, Joe Biden a aussi annoncé « des investissements dans la modernisation d’un corridor ferroviaire de 1 300 km traversant l’Angola, de sa façade atlantique jusqu’à sa frontière avec la RDC (…) ».

Objectif pour les occidentaux, pointe Le Monde Afrique : « sécuriser leurs approvisionnements en minerais stratégiques pour développer, chez eux, la production de véhicules électriques, de puces électroniques ou encore les puissants centres de données, utilisés pour l’intelligence artificielle ».

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