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À la Une: de nombreuses questions après les résultats aux élections de Madagascar

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Confusion dans la presse malgache. La candidate du pouvoir avait été annoncée confortablement en tête du scrutin dans la capitale de l'île vendredi 20 décembre. Mais samedi 21, un document issu de la Commission électorale nationale Indépendante (Céni) est venu tout bouleverser. Le document massivement relayé donne en tête l'opposant avec plus de 42 pourcents des voix contre 37 pour sa concurrente, un document publié sur internet, puis supprimé en moins d'une heure.

La Céni dénonce alors un piratage informatique de son serveur pour « manipuler le choix du peuple ».

Mais « comment » s'étonne le Madagascar Tribune : « Comment le site internet de la Céni pourrait-il être exposé et aussi vulnérable à des actes de piratage informatique alors qu’il devrait être une plateforme sensible et donc bien sécurisée ? »

« Surprise et indignation se sont mêlées » l'Express de Madagascar décrit l'état des deux camps politiques. Le journal oppose que, s'il y a un problème informatique, les serveurs ne sont pas les seuls fautifs : « Plus la publication des résultats traîne, plus les rumeurs enflent et moins les résultats sont crédibles ». Et l’Express de Madagascar rappelle : « Lors des élections présidentielles de 1982, 1989, 1992, 1996, des résultats complets provisoires des six arrondissements de la capitale étaient publiés avant minuit. À l’époque, (...) le fait est qu’il y avait moins de contestation et de suspicions. Les choses se compliquent depuis l’arrivée de la Céni et le traitement informatique des résultats. On a du mal à comprendre pourquoi les résultats venant des contrées du bout du monde, où les routes sont impraticables, arrivent plus tôt à la Céni que ceux de la capitale ».

Au Sénégal, des questions après les propos du chargé des moyens généraux de la présidence

« Le Cheikh Oumar Diagne suscite de vives réactions en traitant les tirailleurs de traites », titre le journal Senego qui détaille ces propos : « ceux qui commémorent la mémoire des tirailleurs ne les connaissent pas en réalité. (…) Ils sont des héros pour la France, mais pas pour nous ». Des propos que le Cheikh Oumar Diagne a tenus sur Fafa TV : « Les tirailleurs sont des traites qui se sont battues contre leurs frères pour des miettes. Ils étaient préoccupés par l'argent qui était à l'origine du massacre de Thiaroye ».

« Déclaration qui risque de faire couler beaucoup d'encre et de salive », prévoit Senego, alors que le chef d'État sénégalais Bassirou Diomaye Faye a commémoré au début du mois les 80 ans du massacre de Thiaroye.

Le titre en ligne Seneweb, cite le journaliste Ayoba : « Du coup, le président a honoré les traiîres, le 1er décembre ? (...) À partir de quel moment quelqu’un va lui dire STOP ? », s'interroge le journal, citant le journaliste.

Réactions de la presse Sahélienne après le rejet de l'AES du moratoire de la Cédéao

Le Mali, le Burkina Faso, et le Niger rejettent la période de transition de six mois proposée par la Cédéao. Ce moratoire, « l'AES n’en a cure ! », se félicite le journal Burkinabais Aujourd'hui au Faso. « L’approche de la Cédéao semble trop tardive. » Regrette de son côté Sahel Tribune qui écrit : « La rigidité dont elle a fait preuve par le passé, notamment à travers des sanctions économiques et financières sévères, a contribué à creuser un fossé profond avec l’Alliance des États du Sahel ». Décision irréversible : « une page déchirée dans le livre de l'intégration régionale » titre le journal en ligne.

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