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À la Une: heurts au Mozambique, 21 morts supplémentaires ces deux derniers jours dans des manifestations

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Heurts après que le Conseil constitutionnel du pays a confirmé la victoire du parti historiquement au pouvoir, Frelimo. Tout ça alors que des irrégularités ont été notées dans le scrutin par des observateurs internationaux. Le journal mozambicain Savana décrit le chaos dans la capitale : « Même avec la pluie, qui commence à tomber en début de soirée, le chaos règne. Plusieurs agences bancaires sont incendiées, des magasins sont pillés (...). Une camionnette (...) de police est réduite en cendres. Certains policiers retirent leurs uniformes pour éviter d'être victimes de la colère de la foule ».

Des violences scrutées par toute la presse africaine. Et notamment au Burkina Faso. Le journal Le Pays analyse : « Cette répression prouve que le parti à la tête de l’État mozambicain depuis un demi-siècle n’est pas prêt à céder à la pression ». Le journal burkinabè indique que cette crise vient s'ajouter aux autres que traverse le Mozambique : « Crise sécuritaire liée au terrorisme, qui endeuille des familles. Crise politique désormais, sans oublier les 73 personnes disparues (...) suite au passage du cyclone Chido qui a balayé une partie du territoire. Ce qui devrait faire réfléchir le Front de libération du Mozambique, et inviter l’ensemble de la classe politique à plus de retenue ».

À Bamako, les noms de rues, de places et d'établissements publics rebaptisés ce mardi

« L'avenue de la Cédéao par exemple rebaptisée Avenue de l'AES ». Signe d'une véritable rupture voulue par la junte au pouvoir avec la communauté des États de l'Afrique de l'Ouest. Des noms de l'héritage colonial français ont été également modifiés pour célébrer plutôt des figures africaines.

Le journal Sahel Tribune salue « un regard vers l'avenir » et même « un appel à l’unité et à l’espérance » qui « invite les générations actuelles et futures à s’approprier un héritage réhabilité ».

Cependant, Sahel Tribune pointe que « cette relecture de l’espace public ne sera complète qu’à la condition d’une appropriation collective par les citoyens » et que « ces changements doivent être diffusés et enseignés pour éviter que ces nouvelles dénominations ne soient perçues comme de simples étiquettes administratives ».

Le journal français Le Point fait des prêtres africains les stars du 25 décembre

« Si vous assistez à la messe de Noël, il y a de fortes chances pour que vous ayez comme officiant un prêtre africain », prédit le journal qui donne ces chiffres : huit prêtres étrangers sur dix en France viennent du continent africain. Soit un tiers des prêtres actifs – âgés de moins de 75 ans. Des religieux qui viennent pêle-mêle de la « République démocratique du Congo, du Bénin, du Togo, du Cameroun, du Sénégal, du Burundi, du Rwanda, de Madagascar, de Côte d'Ivoire ou encore du Burkina Faso ». Tous venus en renfort des effectifs français qui subissent une importante crise des vocations.

Des expatriations souvent difficiles

La place du prêtre en Afrique est souvent bien différente de la place du prêtre en Europe. Le Point interroge une sociologue : « Ces prêtres font part de leur étonnement face à la faible fréquentation des Églises en France. Chez eux, ils vivent rarement seuls, où ils bénéficient d'aide pour le ménage, la cuisine, le transport… En France, ils doivent apprendre des tâches qui ne sont pas toujours valorisantes. Par rapport à l'Afrique, ils ont l'impression d'une chute de statut ». Le racisme de paroissiens est également régulièrement évoqué.

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