28. Le top 5 des meilleurs conseils pour réussir les écrits
« Quel est le top 5 des conseils à donner aux candidats ? »
Bien sûr, j’ai des tonnes de bons conseils à mon actif.
Justement, la difficulté pour moi est d’en choisir 3...maximum 5 pour éviter d’être contre-productive. Si je donne trop de conseils, je risque de vous noyer sous les recommandations.
Alors dès que je croise des lauréats ou des formateurs, je m'empresse de recueillir leur avis.
Il se trouve que, la veille des vacances, j’ai croisé ma collègue Bertille. C'est une personne que j'ai accompagnée en coaching pour l’agreg d’Histoire Géo en 2021-22. Au-delà d’être ma collègue, nos RDV hebdomadaires ont tissé des liens très forts. J’avais vraiment envie d’avoir son point de vue. Typiquement, elle a su faire des changements en profondeur qui lui ont permis de l’avoir la deuxième année de son congé formation. Elle aurait pu l’avoir la première année car elle maîtrisait les connaissances. Mais il lui manquait la confiance en ses capacités. Évidemment, je n’allais pas louper l’occasion de lui poser cette question omniprésente pour moi.
Pourtant, à chaque fois, quel que soit l’interlocuteur, c’est le même schéma.
Je m’attends à LA clé à laquelle je n’aurai absolument pas pensé.
A un truc novateur, révolutionnaire, malin… à un secret réservé aux initiés.
Le « a-ha moment » comme disent les américains
Le « mais oui bien sûr, heureusement que tu me le dis, comment ai-je pu oublier ça ! »
Mais toutes les réponses que j’obtiens me paraissent tellement évidentes que je regrette presque d’avoir posé la question.
On ne peut pas faire l'économie de l'essentiel
Cette expérience à répétition m’a fait prendre conscience de deux choses significatives :
1.🌟 Ce qui ME paraît être une évidence ne l’est pas forcément pour VOUS.
Bien sûr qu’avec le recul et l’expérience, il y a peu de chance que je sois surprise par la réponse car j’ai déjà fait le tour de la question. Donc je suis forcément déçue car je m’attends à un truc qui n’existe pas.
2.🌟 En réalité, je fais les mêmes erreurs que vous dans vos copies.
J’ai tellement envie de tout dire et surtout de ne rien oublier.
....tellement envie d’aller dans le détail, dans le subtil et de vous exposer mes dernières découvertes.
....tellement hâte de plonger avec vous dans ce qui m’a demandé le plus de travail, de recherche et d’inventivité
Que j’en oublierais presque l’essentiel. Car, par comparaison, le basic me parait fade.
Et pourtant, je ne peux pas faire l’économie de ces conseils car c’est la base et vous en avez besoin.
Tout comme il y a des passages obligés dans vos dissertations, il y a des incontournables dans les conseils que je dois vous donner.
Cette piqûre de rappel m’a fait du bien. Ca m’a non seulement éclairé sur ce que j’allais privilégier dans ma conférence mais surtout cela m’a permis de me rappeler qu’il faut toujours se mettre dans la peau de son interlocuteur. Et au concours c’est pareil. Il faut se mettre dans la peu du correcteur puis du jury.
Dans la peau du correcteur
De mon point de vue, les conseils cités me semblaient évidents parce qu’avant d’entrer dans l’éducation nationale, j’avais déjà passé des concours très sélectifs pour intégrer les grandes écoles. Puis, au cours de ma carrière dans le privé, j’ai changé tellement souvent de postes que les entretiens ne m’impressionnent plus. Cet entraînement régulier aux situations d’examens m’a permis d’automatiser le processus de gestion du stress. Ma mission aujourd’hui c’est de mettre au jour et décomposer ce processus pour être en mesure de vous le transmettre. Vous savez mieux que moi qu’il faut comprendre les étapes d’un processus pour pouvoir l’enseigner.
1️⃣ La première étape, c’est de se mettre à la place de son correcteur.
📝 Répondez à ces questions :
- Qu’est-ce qu’il attend de moi ?
- Comment puis-je lui montrer que j’ai compris ses attentes ?
- Comment puis-je lui prouver que je coche les cases ?
Le correcteur utilise des filtres de lecture dont lui-même n’est pas forcément conscient car il a corrigé tellement de copies qu’il a intériorisé et automatisé son processus de correction. Tout comme moi j’avais intériorisé ma démarche pour réussir n’importe quel examen, le correcteur ne décompose pas les opérations mentales par lesquelles il passe quand il corrige.
La preuve quand vous corrigez le bac, vous ne partez pas dans une réflexion très « méta ». Vous n’êtes pas en train de vous auto-analyser. Vous êtes concentré sur la pile de copies que vous avez devant vous. Au moment de décider de la note, certes vous avez un barème, mais inconsciemment l’effort que cela vous aura demandé pour déchiffrer et comprendre la copie rentre inévitablement en ligne de compte. Pour autant, cela ne figure pas dans le barème.
👉A retenir : la clarté du propos et la lisibilité de la copie pèsent plus que vous ne l’imaginez sur la note finale. Ça parait simple. Ça parait être une évidence. Pourtant, quand vous serez dans le feu de l'action vous risquez de l'oublier.
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