Pourquoi dit-on que Napoléon avait peur des chats ?
Ah, la fameuse rumeur selon laquelle Napoléon Bonaparte avait une peur maladive des chats, aussi appelée ailurophobie ! Cette idée est souvent répétée, mais elle est plus légende que fait historique vérifié.D’où vient cette histoire ?L’origine de cette rumeur semble remonter à des anecdotes non sourcées, probablement issues du XIXe siècle, voire de la littérature anglaise satirique. Certains biographes ou auteurs de chroniques de l'époque auraient affirmé que Napoléon était pris de panique à la vue d’un chat, voire qu’il ne pouvait pas rester dans une pièce s’il en voyait un.Mais en réalité, aucune preuve sérieuse ne permet de confirmer qu’il souffrait réellement d’ailurophobie. Dans ses innombrables écrits, lettres, discours, mémoires (et ceux de ses proches), rien ne permet d’attester cette peur.Une rumeur tenaceCe genre de détail — un homme puissant pris d’une peur irrationnelle — alimente naturellement les fantasmes. Il permet de désacraliser une figure aussi imposante que celle de Napoléon, en le ramenant à une faiblesse presque comique. Et comme la peur des chats est perçue comme étrange et inattendue, elle frappe l’imaginaire collectif.D’ailleurs, Napoléon n’est pas le seul personnage célèbre à qui l’on a prêté cette phobie. Jules César, Gengis Khan, Mussolini, voire Hitler sont parfois mentionnés comme partageant cette aversion. Coïncidence ? Pas vraiment. Cela relève souvent de l’arsenal de caricatures utilisées pour humaniser ou ridiculiser les figures autoritaires.Ce qu'on sait vraimentHistoriquement, Napoléon était plutôt rationnel, voire cynique. Il ne croyait guère aux superstitions, et s’il avait eu une peur maladive aussi visible, cela aurait été noté dans les nombreux écrits de ses contemporains. Or, aucun général, serviteur ou proche collaborateur ne semble l’avoir signalée.Il existe même des documents qui montrent que Napoléon tolérait les animaux dans son entourage. Par exemple, à Sainte-Hélène, il évoquait parfois les animaux domestiques avec bienveillance. Pas un mot sur une quelconque panique liée aux chats.Pour conclure, voici l’article 528 du Code civil, promulgué par Napoléon en 1804 :Article 528 – Code civilSont meubles par leur nature les biens qui peuvent se transporter d’un lieu à un autre.Sont meubles par détermination de la loi les obligations et actions qui ont pour objet des sommes exigibles ou des effets mobiliers ;Les actions ou intérêts dans les compagnies de finance, de commerce ou d’industrie, même lorsque les immeubles en dépendent, sont aussi réputés meubles.Les animaux, considérés autrefois comme immeubles par destination, sont désormais réputés meubles.Napoléon a joué un rôle décisif dans la création de ce code, même s’il n’en est pas l’auteur technique. Il a fortement soutenu sa rédaction, suivi de près les débats, et assisté personnellement à plusieurs séances du Conseil d’État lors de son élaboration. Les animaux sont intègré dans l’ordre juridique civil de manière très pragmatique. Pas d’hostilité particulière, ni encore moins de panique face aux chats. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.