Pape François : l'hommage mondial, Trump... et Zelensky - L'intégrale -
C dans l’air du 26 avril 2025 - Pape François : l'hommage mondial, Trump... et ZelenskyL'heure est au recueillement au Vatican. Devant 200 000 personnes, le cercueil du pape François a traversé Rome, ce samedi, pour arriver à la basilique Sainte-Marie-Majeure, pour l'inhumation. Dans la matinée, le doyen du Collège des cardinaux, Giovanni Battista Re, 91 ans, a présidé la messe funéraire et récité l'homélie, rappelant l'engagement indéfectible du pape pour la paix, sa lutte contre "la culture du déchet", ou encore "ses gestes et ses exhortations en faveur des réfugiés". En parallèle de la cérémonie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et Donald Trump ont eu, au cœur de la basilique Saint-Pierre, une rencontre de quinze minutes. Une discussion "très productive", a commenté la Maison Blanche. Le président américain, qui a jusqu'à présent ménagé la Russie et accusé l'Ukraine de refuser le dialogue, commence à s'impatienter et met la pression sur Washington et Kiev pour signer un accord de paix le plus vite possible.Les obsèques du pape terminées et les délais respectés, le conclave pourra commencer entre le 6 et le 11 mai. Quelque 135 cardinaux électeurs du monde entier vont s'enfermer dans la chapelle Sixtine pour choisir le successeur de François, à bulletin secret. Une cérémonie hautement politique qui peut durer de quelques jours à plusieurs semaines. Plusieurs cardinaux font figure de favoris, parmi lesquels l'archevêque de Marseille Jean-Marc Aveline, 66 ans, sur la même ligne que le pape François en ce qui concerne la question migratoire et la justice sociale. Mais d'autres cardinaux sont également bien partis pour succéder à François. Nommé archevêque de Bologne en 2015, Matteo Maria Zuppi, 69 ans, a été l'émissaire spécial de François pour la paix en Ukraine. Personnalité progressiste, il affiche des valeurs de tolérance, notamment sur la question des réfugiés, sensible dans l'Italie de Giorgia Meloni, et des LGBT. À l'inverse, le cardinal guinéen Robert Sarah, 79 ans, promeut une vision très conservatrice de l'Église catholique. Grand défenseur de la famille traditionnelle, détracteur de l'occident "décadent", il s'est fait remarquer par des propos polémiques, notamment sur l'homosexualité : "Ce que le nazisme et le communisme étaient au XXe siècle, l’homosexualité occidentale et les idéologies abortives et le fanatisme islamique le sont aujourd’hui », avait-il ainsi déclaré lors d’un synode en 2015.Est-ce dû à la personnalité du Pape ? Plus de 10 000 adultes ont été baptisés cette année lors de la messe pascale, un record. Parmi eux, Emmanuelle, mère de famille de 38 ans. Il y a deux ans, son fils a été diagnostiqué autiste. Devant cette épreuve de la vie, elle a poussé la porte d’une église. Il y a aussi eu de nombreux jeunes, cette année, comme Lucas, commercial de 26 ans : "La foi qui était déjà en train de germer a fini par faire son petit chemin", dit-il. Face aux nouveaux défis de l'Église, en particulier sur la question des violences sexuelles, le jeune homme "espère que le futur pape sera à la hauteur de ces enjeux-là".Que se sont dit Zelensky et Trump dans la basilique Saint-Pierre ? Qui sont les favoris pour succéder au pape François ? Et comment expliquer le nombre record de nouveaux baptisés cette année ? LES EXPERTS : - Christine PEDOTTI - Directrice de la rédaction - Témoignage chrétien- Anthony BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- Bernard LECOMTE - Journaliste, spécialiste du Vatican- Isabelle DE GAULMYN - Rédactrice en chef - France Culture🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/ Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.