
Pourquoi les lettres O, I et U sont interdites sur les plaques d’immatriculation ?
Si vous avez déjà observé les plaques d’immatriculation françaises, vous avez sans doute remarqué qu’on n’y trouve jamais les lettres O, I ou U. Pas un hasard, ni une fantaisie administrative : ces trois lettres ont été volontairement bannies par le système d’immatriculation pour une raison très précise : éviter toute confusion.
Depuis 2009, les plaques suivent le format AA-123-AA. Ce code n’indique plus la région d’origine du véhicule, mais un simple numéro d’ordre national. Or, dans ce système, chaque lettre et chaque chiffre doivent être lus sans ambiguïté. C’est là que les problèmes commencent : le O ressemble trop au 0, le I au 1, et le U peut être confondu avec le V, surtout sur certaines polices de caractères ou dans de mauvaises conditions de lecture. Pour les radars automatiques, les caméras de surveillance ou les gendarmes qui notent un numéro sur le bord de la route, ces confusions pourraient provoquer de véritables casse-têtes.
L’administration française, soucieuse d’uniformité, a donc décidé d’exclure définitivement ces lettres du système, tout comme certains groupes de lettres jugés ambigus ou offensants : par exemple, les combinaisons qui pourraient former des mots vulgaires, politiques ou religieux sont également proscrites. Vous ne verrez donc jamais de plaque affichant “KKK”, “GOD” ou “SEX”.
Ce souci de lisibilité n’est pas propre à la France. D’autres pays, comme l’Allemagne, la Belgique ou le Royaume-Uni, ont aussi supprimé certaines lettres ou combinaisons pour les mêmes raisons. En France, le système SIV (Système d’Immatriculation des Véhicules) prévoit environ 277 millions de combinaisons possibles, ce qui laisse largement de quoi faire malgré ces exclusions.
Il existe enfin une touche de pragmatisme : les lettres restantes permettent de simplifier la reconnaissance automatique, un élément clé à l’ère des radars et des péages électroniques. Dans un pays où la contravention arrive parfois avant le retour à la maison, mieux vaut que le numéro soit parfaitement lisible.
En résumé : si les O, I et U ont disparu de nos plaques, ce n’est pas une lubie bureaucratique, mais une mesure de bon sens. Une petite subtilité du quotidien, héritée du souci d’efficacité… et d’un soupçon d’amour français pour la logique administrative.
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