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RÉVOLTE DU 10 SEPTEMBRE : LA FAUTE DES RUSSES ! | GPTV

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Le 1er septembre 2025 à 12h30, Nicolas Stoquer vous donnait rendez-vous pour une émission sur un sujet piquant d’actualité, sur Géopolitique Profonde.

Impasse parlementaire : Macron vers l’article 16 de la Constitution ?

Depuis plus d’un an, le blocage institutionnel domine la vie politique française. La dissolution ratée montre l’incapacité du pouvoir à installer un gouvernement stable. Une majorité de rejet s’impose au Parlement, rendant toute loi budgétaire inapplicable.

Aucune coalition viable, aucun compromis durable, aucune sortie de crise. Une nouvelle dissolution ne changerait rien : aucun parti ne peut gouverner. Résultat : une paralysie totale de l’État.

Le refus de démissionner aggrave la crise. L’objectif devient la préservation du statut présidentiel, dans la perspective d’une reconversion européenne, et non la défense des intérêts nationaux. Cette fuite en avant entraîne un coût politique et financier colossal : dette incontrôlée, budgets bloqués, crédibilité affaiblie.

Ce blocage alimente la colère populaire. Une rentrée sociale explosive s’annonce, sans réponse institutionnelle possible dans le cadre actuel.

La tentation autoritaire de l’article 16

Face à l’impasse, une seule option reste : activer l’article 16. Ce mécanisme confère les pleins pouvoirs au Président, sous prétexte d’une crise nationale. Les signaux s’alignent : chef d’état-major loyal, Conseil constitutionnel verrouillé, médias préparant l’opinion.

L’argument est prêt : une ingérence étrangère dans les mouvements sociaux. Ce récit permet de justifier un tournant autoritaire.

L’article 16 permet de contourner le Parlement et de gouverner par décret. Il suffit de constater une menace grave et un dysfonctionnement des institutions. L’interprétation est laissée au Président seul. Le Conseil constitutionnel n’émet qu’un avis consultatif, sans pouvoir de blocage.

Une fois déclenché, le contrôle ne s’exerce qu’après soixante jours. Ce délai donne au pouvoir exécutif une fenêtre pour remodeler le paysage politique à son avantage.

L’ingérence russe comme prétexte fabriqué

Pour légitimer ce virage, un récit d’ingérence russe prend forme. Des accusations visent des actions numériques pilotées depuis Moscou pour déstabiliser les mobilisations sociales de septembre.

Ce procédé est déjà rodé : il sert à délégitimer les contestations en les attribuant à une main étrangère. En pointant la Russie de Vladimir Poutine, le pouvoir construit un récit alarmiste pour préparer les esprits à l’usage de l’article 16.

Il s’agit de fabriquer un climat de peur : menace extérieure, chaos imminent, République assiégée. Le Président se pose alors en rempart.

Dans ce décor, l’article 16 devient l’ultime recours pour « maintenir l’ordre ». En réalité, c’est un coup d’État institutionnel, une fuite en avant pour un chef de l’État incapable de gouverner mais décidé à se maintenir.

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