Revue de presse Afrique podcast

À la Une: naufrage meurtrier hier sur le lac Kivu, en RDC

0:00
NaN:NaN:NaN
15 Sekunden vorwärts
15 Sekunden vorwärts

Selon, Africanews ce naufrage a causé la mort « d'au moins 50 personnes », sans qu'on sache précisément le nombre de passagers qui se trouvaient à bord. « Le bateau, surchargé, a coulé alors qu'il tentait d'accoster à quelques mètres du port de Kituku, selon les témoins », précise le site d'information. « Il se rendait de Minova, dans la province du Sud-Kivu, à Goma dans la province du Nord Kivu ». Une catastrophe en lien avec la guerre, accusent « les familles des victimes et les habitants de Goma qui se sont rassemblés dans le port de Kituku hier »« En effet, depuis que les combats entre les forces armées et les rebelles du M23 ont rendu la route entre les villes de Goma et Minova impraticable, obligeant à fermer le passage aux camions transportant des denrées alimentaires, de nombreux commerçants ont recours au transport maritime sur le lac Kivu. Une alternative jugée plus sûre que le trafic routier, menacé par l'insécurité ». Mais c'est sans compter sur les dangers de la navigation pour des bateaux surchargés. Un agent maritime témoigne : « nous avons peur, ce naufrage était prévisible ». Un jeune homme « qui déclare avoir perdu quatre membres de sa famille » accuse : « si les autorités avaient mis fin à la guerre, ce naufrage n'aurait jamais eu lieu »

Frissons

À la Une également, la libération d'un opposant et de deux journalistes au Sénégal. Ils avaient été arrêtés pour avoir critiqué le pouvoir en place. Ils ont donc finalement été libérés hier. C'est le cas notamment de Bougane Gueye Dani. « Aucune charge n'a été retenue contre lui », précise Senego. « L'opposant et patron de D Média a même réitéré ses propos sur le Premier ministre ». Seneplus de son côté, hausse le ton : « Nous sommes en démocratie et chacun a le droit de discuter des comptes publics. La parole du Premier ministre n’est pas celle de l’Évangile ou du Coran ».  Et Sénégo poursuit : « La lecture du PV d’audition du journaliste Cheikh Yérim Seck, qui circule sur les réseaux sociaux donne des frissons : toutes les questions qui lui ont été posées gravitaient autour de la sacralité des paroles du Premier ministre Ousmane Sonko ». « Ces arrestations sont révélatrices de l’intolérance, voire du manque de sens démocratique de nos nouveaux dirigeants. Ils doivent comprendre que personne n’est tenu de les croire » martèle Seneplus.

Processus cadenassé

Prenons la direction de la Tunisie, à 48 heures de l'élection présidentielle. Une élection présidentielle « dont le scénario est écrit d'avance », accuse Enjeux Africains, une élection « qui semble pliée avant d'avoir commencé »« L'enjeu principal réside dans le taux de participation et le nombre de suffrages que recueillera le président-candidat »« Les observateurs », nous dit Enjeux Africains, « parlent d'un processus "cadenassé" ». L'analyste tunisien Hatem Nafti résume la situation en quelques mots : « On a réglé en amont la question de l’élection en éliminant tous les concurrents ayant des chances» . Pourtant, « c'est avec une image de probité, d'homme intègre et incorruptible que Kaïs Saïed avait été élu en 2019, avec plus de 72 % des suffrages. Mais le 25 juillet 2021, il décrète l'état d'exception qualifié de « coup d’Etat » par l’opposition, s’octroie les pleins pouvoirs et revisite, en 2022, la Constitution pour instaurer un système ultra-présidentialiste. Le Parlement n’a presque plus de pouvoirs ». « En annonçant, le 5 août dernier, sa candidature pour un deuxième mandat », ajoute Enjeux Africains, « celui qui dirige le pays d’une main de fer depuis bientôt cinq ans dit vouloir poursuivre le combat dans la bataille de libération nationale et d’autodétermination », il assure aussi « ne pas avoir d’autre choix », répondre à « l’appel sacré de la patrie »et promet « d'établir une nouvelle République ».« Les promesses n’engagent que ceux qui y croient ! » rappelle Enjeux Africains. 

Weitere Episoden von „Revue de presse Afrique“