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À la Une: le grand oral du Premier ministre Ousmane Sonko au Sénégal

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Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko prononcera ce vendredi 27 décembre 2024 devant les députés son discours de politique générale (DPG), qui fixera le cap pour les mois, les années à venir. « Une DPG sans risque pour Ousmane Sonko », titre Le Soleil, puisqu'il n'est pas tenu de demander ensuite la confiance des députés. Le Soleil détaille une première annonce, faite lors de ce discours à venir : le Premier ministre « va proposer un vote sans débat » pour faire adopter le LFI, « le projet de loi de finances initiale ». Sans débat, pour permettre une adoption rapide. Le vote aura lieu samedi 28 décembre 2024. 

« En parallèle » de ce vote, rappelle Senego, « les députés installeront officiellement la Haute Cour de justice, une juridiction d'exception destinée à juger les plus hautes autorités de l'État », dont le président, le Premier ministre et les ministres. « Les huit juges titulaires et huit suppléants, élus par l'Assemblée, prêteront serment avant de prendre leurs fonctions », détaille Senego.

La polémique enfle toujours sur les tirailleurs de Thiaroye

Le conseiller ministre Cheikh Oumar Diagne est sous le feu des critiques après avoir traité les tirailleurs de Thiaroye de « traîtres, qui se sont battus contre leurs frères, dans leur pays, pour de l'argent ». Ces affirmations sont « une offense à la mémoire de ces tirailleurs », écrit Seneplus dans un édito « mais aussi à toutes les générations d'Africains qui se sont engagés dans la lutte contre l'oubli du massacre de Thiaroye ».

Le Soleil reprend les propos du porte-parole du gouvernement, Moutsapha Ndiekk Sarré, qui « considère que monsieur Diagne s'est lourdement trompé » et qu'il s'agit d'une « sortie malheureuse ». 

Dakar Actu partage l'indignation du musée d'Histoire du Djolof, qui condamne aussi les propos de Cheikh Oumar Diagne. « Les tirailleurs sénégalais sont un patrimoine commun, représentant un symbole de résistance, de loyauté et de sacrifice non seulement pour le Sénégal, mais également pour l'Afrique entière », s'émeut ce musée d'Histoire. La presse burkinabé s'en mêle aussi : « Un ministre ne devrait pas dire ça ! », titre Aujourd8 au Burkina Faso. Le journal, dans un édito, estime qu'il « contredit l'acte majeur et mémoriel posé par son patron, [le président Diomaye Faye, et] souille la mémoire de ceux qui ont versé leur sang, le sang africain ». 

La Fédération des descendants de tirailleurs a décidé de déposer plainte contre Cheikh Oumar Diagne. 

Tchad : l'armée française se retire de la base de Faya-Largeau

« L'armée française cède sa base à l'armée tchadienne », titre Tachad qui rappelle que ce transfert « s'inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques, après la suspension inattendue, il y a moins d'un mois, de l'accord militaire qui liait Paris à Ndjamena ». « La machine est lancée », écrit de son côté le burkinabè Le Pays. « Avec le départ de ses troupes du Tchad, poursuit l'édito, la France aura perdu totalement le contrôle du Sahel, où jadis, elle faisait la pluie et le beau temps ». 

Ce retrait dans le nord s'effectue juste avant les élections législatives, provinciales et communales au Tchad. Elles auront lieu le dimanche 29 décembre 2024. Tchadinfos précise d'ailleurs que la CNDH, « la Commission nationale des droits de l'homme, déploie ses observateurs dans 10 provinces ». « Le manque de moyens matériels et financiers a empêché la couverture des 23 provinces », pointe le média en ligne.

Au Kenya, une vague d'enlèvements sans précédent

Un groupe de défense des droits de l'Homme déplore au Kenya 82 disparitions forcées depuis le mois de juin 2024. Ce même groupe affirme qu'elles seraient perpétrées par des membres des forces de l'ordre. Des « enlèvements de jeunes par des hommes masqués, généralement à bord de véhicules banalisés, détaille Nation. La pression s'accentue sur le président William Ruto », poursuit le journal kényan. 

« Les personnes ciblées, explique The Standard, sont très actives sur les réseaux sociaux et critiquent le gouvernement kényan ». Le média donne l'exemple de Kavuli, « étudiant en journalisme », « arrêté dimanche soir dans une station-service par quatre hommes armés qui l'ont poussé dans un véhicule et pris la fuite ». Kavuli avait critiqué le pouvoir dans des commentaires postés sur X.

L'IPOA, la police des polices, dans un communiqué publié cette semaine, a lancé une investigation, tandis que la police continue de nier toute implication. 

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