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Occultés par violence - Ce que la guerre fait aux patrimoines

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INTERVENANTS
Fiona Lüddecke, élève conservatrice territoriale du patrimoine en spécialité musées à l'Institut national du patrimoine
Anne Labourdette, conservatrice au département des Objets d'art du musée du Louvre
Hervé Cabezas, conservateur au musée Antoine-Lécuyer de Saint-Quentin
Mathilde Mura, docteure en archéologie (Paris 1), Archaïos et UMR 7041 ArScAn-VEPMO

A PROPOS DE LA JOURNEE D'ETUDE
Cette journée d’étude sur la notion de « patrimoines absents » est organisée parles élèves conservatrices et conservateurs de la promotion Michelle Perrot (2022-2023), dans le cadre de leur formation à l’Institut national du patrimoine et à l’Institut National des Études Territoriales.

Les professionnels de la culture et du patrimoine sont, dans de nombreuses situations, confrontés à l’absence. A l’absence d’archives sur un sujet, d’objets ou d'œuvres attestant l’histoire d’une période ou d’une communauté, de traces témoignant d’un monument ou d’un site archéologique disparu. Peut-on interpréter ces absences ? De quelles manières ? Constituent-elles des écueils infranchissables, ou ne peuvent-elles pas, dans certains cas, être plus signifiantes encore que la présence effective de ces artéfacts ? Étudier les patrimoines absents questionne nos pratiques, nos éthiques professionnelles et nos méthodologies de recherche. Michelle Perrot, dont les travaux inspirent nos réflexions, n’a eu de cesse d’interpréter ces lacunes et d’interroger tout au long de sa carrière ce sujet de l'absence afin, dit-elle, de « faire parler les silences de l’histoire ».

Cette journée pluridisciplinaire questionnera ainsi, sous différents prismes, les multiples formes d’absence que peuvent revêtir ces patrimoines aux absences multiples. Ceux qui n’ont jamais existé, n’ont laissé aucune trace ; ceux qui furent jugés illégitimes, dérisoires ; ceux dont les vestiges ont été recouverts ou volontairement invisibilisés, effacés ; ceux dont les témoignages ont accidentellement disparu, dont les souvenirs ont été dénigrés ; ceux, encore, réputés absents car non institutionnalisés.

Nous souhaitons, à travers cette journée mêlant chercheurs et professionnels du patrimoine, interroger à la fois les raisons de ces « absences», et réfléchir aux manières et aux outils que nous pouvons mettre en place pour visibiliser et transmettre ces patrimoines.

Crédit de l'image : Solignac, Lucien. Protection des monuments pendant la guerre de 1914-1918. (Titre de la série) [Photographie]. Musée Carnavalet, Histoire de Paris, Paris, Île de France, France. CC0 1.0 universel.

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