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Pourquoi le « doomscrolling » est-il nuisible à notre cerveau ?

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Le « doomscrolling » désigne le comportement compulsif consistant à passer de longues périodes à consulter des informations négatives ou anxiogènes en ligne, souvent via les réseaux sociaux ou les sites d'actualité. Si cette pratique est motivée par le besoin de rester informé, elle s'avère nuisible pour notre santé mentale et physique, comme l'a démontré une étude publiée en 2022 dans la revue Health Communication. 

 

Selon cette étude, relayée par The Guardian, sur les 1 100 participants interrogés, 16,5 % montraient des signes de consommation d'information qualifiée de « gravement problématique ». Ces personnes, particulièrement vulnérables, rapportaient des impacts significatifs sur leur bien-être : 74 % souffraient de troubles mentaux comme l'anxiété ou la dépression, et 61 % mentionnaient des problèmes physiques tels que des troubles du sommeil ou de la fatigue chronique. Ces chiffres mettent en lumière l'ampleur des conséquences du doomscrolling. 

 

Les mécanismes neurologiques impliqués dans cette pratique expliquent en partie ses effets délétères. L'exposition répétée à des informations négatives active de manière excessive l'amygdale, une région du cerveau impliquée dans la gestion des émotions et la réaction au stress. À force d’être sollicité, ce système de réponse au stress s’emballe, contribuant à des niveaux chroniquement élevés de cortisol, l’hormone du stress. À long terme, cela peut altérer la mémoire, diminuer la capacité de concentration et fragiliser l’équilibre émotionnel. 

 

En outre, le doomscrolling agit comme un cercle vicieux. La recherche d'informations négatives, souvent sans but précis, alimente une boucle addictive qui piège l'individu dans un cycle où l'angoisse incite à consommer davantage d'actualités. Ce comportement compulsif détourne l’attention des activités positives ou relaxantes, réduisant ainsi les opportunités de régulation émotionnelle. 

 

L'étude souligne également que les effets ne se limitent pas au mental. Le temps passé devant les écrans, combiné à une position assise prolongée, contribue à des douleurs physiques et à une fatigue oculaire. 

 

Pour préserver sa santé, il est crucial de limiter son exposition aux informations négatives, d’établir des plages horaires sans écrans et de pratiquer des activités qui favorisent le bien-être, comme le sport ou la méditation. À une époque où l'information est omniprésente, apprendre à filtrer et à se déconnecter devient une compétence essentielle pour protéger notre cerveau.


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