Playlist Culture G : les podcasts pour apprendre chaque jour podcast

Choses à Savoir - Culture générale - Quel est le pays comptant le plus d'infidèles ?

0:00
3:06
Reculer de 15 secondes
Avancer de 15 secondes

Selon une étude menée par le Bebdible Research Center en septembre 2022 et publiée en 2023 par Insider Monkey, la Thaïlande arrive en tête du classement mondial de l’infidélité, avec 51 % des personnes interrogées reconnaissant avoir trompé leur partenaire. Cette enquête, réalisée à partir de plus de 1,9 million de données et 23 872 répondants issus de divers pays, fournit une photographie saisissante des comportements conjugaux à l’échelle planétaire.


La prévalence élevée de l’infidélité en Thaïlande s'explique en partie par des facteurs culturels profondément ancrés. L’existence du concept de "Mia Noi" – littéralement "petite épouse" – désigne des relations extraconjugales que certains hommes entretiennent de manière plus ou moins assumée. Cette pratique, bien que controversée, est socialement tolérée dans certains milieux, particulièrement chez les classes aisées.


Les autres champions de l’infidélité

Dans le classement établi par l’étude, plusieurs pays européens figurent également parmi les plus "infidèles". Le Danemark (46 %), l’Allemagne (45 %), l’Italie (45 %) et la France (43 %) illustrent des sociétés dans lesquelles les normes sociales plus libérales vis-à-vis de la sexualité pourraient jouer un rôle. Toutefois, il est difficile de savoir si ces chiffres traduisent une réalité objective ou simplement une plus grande honnêteté dans les réponses.


Voici le classement des 10 premiers pays selon l’étude :

1. Thaïlande – 51 %

2. Danemark – 46 %

3. Allemagne – 45 %

4. Italie – 45 %

5. France – 43 %

6. Norvège – 41 %

7. Belgique – 40 %

8. Espagne – 39 %

9. Finlande – 36 %

10. Royaume-Uni – 36 %


L’infidélité : un phénomène universel… aux multiples visages

Loin d’être un simple "écart de conduite", l’infidélité peut répondre à des logiques très variées : recherche d’aventure, manque de communication, insatisfaction affective ou sexuelle, ou encore besoin de se sentir désiré(e). Elle peut aussi être un symptôme d’une crise plus profonde dans la relation de couple.


Une lecture anthropologique de l’infidélité

Sur le plan anthropologique, l’infidélité existe dans presque toutes les sociétés humaines, passées et présentes, ce qui pousse de nombreux chercheurs à y voir un comportement universel. Pour certains biologistes évolutionnistes, il s’agirait d’une stratégie adaptative. Chez les hommes, l’infidélité permettrait théoriquement de maximiser les chances de reproduction en diversifiant les partenaires. Chez les femmes, elle pourrait être un moyen d’accéder à des ressources ou à de meilleurs gènes pour leur progéniture, tout en maintenant une relation stable avec un partenaire "officiel".


Des anthropologues comme Helen Fisher ont montré que l’espèce humaine combine souvent attachement à long terme et désir de nouveauté sexuelle, ce qui explique en partie le conflit entre fidélité sociale et infidélité biologique. D’autres, comme David Barash, évoquent le concept de "monogamie imparfaite", selon lequel la fidélité exclusive ne correspond pas toujours à nos instincts les plus profonds, même si elle reste socialement valorisée.


Il faut également considérer les modèles culturels dans lesquels ces comportements s’inscrivent : certaines sociétés tolèrent ou ritualisent l’infidélité, d’autres la punissent sévèrement. Cette variation extrême entre cultures souligne que si le désir d’infidélité peut être universel, sa gestion est toujours culturelle.


Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

D'autres épisodes de "Playlist Culture G : les podcasts pour apprendre chaque jour"