
FAILLITE ET GUERRE CIVILE EN FRANCE : LE SCÉNARIO CATASTROPHE EST ENCLENCHÉ | GPTV
Le 16 septembre 2025 à 19h, Olivier Piacentini était l’invité de Mike Borowski, en direct sur Géopolitique Profonde.
Olivier Piacentini est un essayiste, diplômé de Sciences Po Paris, spécialiste de la mondialisation et de la géopolitique. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Vers la chute de l’Empire occidental, La mondialisation totalitaire, Le mirage mondialiste et La chute finale : l’Occident survivra-t-il ?
Déclassement et choc financier organisé
Le 12 septembre 2025, la France est dégradée de AA- à A+. Au-delà de l’annonce technique, c’est un signal politique fort. Les agences de notation agissent comme des leviers de pression : elles influencent les marchés, orientent les politiques et imposent l’orthodoxie budgétaire. Le moment choisi interroge : la sanction survient alors que le gouvernement peine à faire accepter un plan d’austérité contesté dans la rue.
Ce déclassement agit comme une arme psychologique : il crée une peur durable, pousse à la résignation et présente l’austérité comme une nécessité inéluctable. La dette n’est plus un simple indicateur économique, mais un outil de domination. Chaque hausse de taux est perçue comme une punition, chaque adjudication réussie comme un sursis. L’État devient l’otage d’intérêts financiers, et les choix politiques se soumettent aux attentes de créanciers invisibles.
Faillite comme mirage et outil de pression
Le spectre de la faillite est agité sans cesse, mais il relève d’une construction politique. La France, avec une base fiscale solide et une dette en euros, n’est pas en situation de défaut technique. Pourtant, la menace d’un effondrement imminent est utilisée pour imposer des réformes rejetées par les urnes. Le mot « faillite » devient un instrument de contrôle : il terrorise, paralyse et impose un récit unique.
Cette peur légitime des coupes brutales, des privatisations et des transferts de richesse vers les créanciers. La menace n’est pas une réalité économique, mais une stratégie idéologique. Le discours de rigueur cache une dépossession de la souveraineté : les décisions sont prises non par les citoyens, mais pour satisfaire les marchés.
Conséquences sociales et instrumentalisation politique
Le coût économique du déclassement est réel, mais c’est l’impact politique qui domine. Répéter que la France vit « au-dessus de ses moyens » prépare les esprits à accepter des sacrifices présentés comme inévitables. Ce discours impose un faux dilemme : ou l’austérité, ou la ruine. La colère sociale, pourtant fondée, est alors diabolisée comme une menace à l’ordre.
L’État instrumentalise cette tension : il adopte des mesures d’exception sous couvert d’urgence, verrouille le débat et justifie le renforcement de l’exécutif. Le chaos devient un outil stratégique. Derrière la mise en scène d’un pays au bord du gouffre, se dessine une recomposition silencieuse : la société est remodelée pour se plier aux dogmes du marché.
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