De la Préhistoire aux révolutions du vingtième siècle, en passant par l’Antiquité, le Moyen Âge ou le siècle des Lumières, Laurent Dehossay et ses invités voyagent sur la ligne du temps pour analyser les grandes étapes qui ont conduit au monde d’aujourd’hui.
Humanisme, guerres, arts et sciences, économie, gastronomie : l’histoire se raconte en partant sur les traces de celles et ceux qui ont façonné notre présent : Cléopâtre, Olympe de Gouge, Napoléon, Churchill, Edith Cavell …
Le passé nous éclaire sur les questions d’actualité : genre et sexualité, féminisme, environnement, rapports entre Orient et Occident …
Apprendre pour comprendre.
Un Jour dans l'Histoire revient pour une dixième saison avec Yasmine Boudaka, Régine Dubois, Cindya Izzarelli , Cécile Poss, Axelle Thiry, Nicolas Bogaerts, Eric Loze, Jean-Marc Panis, Jonathan Remy, Helena Verrier et bien évidemment Laurent Dehossay.
LUNDI 13 MAI
13h15 : Une histoire de la laïcité
Nous sommes le 09 décembre 1905. C’est ce jour-là qu’est publié, dans le Journal officiel de la République française, la " Loi de séparation des Églises et de l'État ". La loi de 1905 invente une forme de laïcité à la française. Comment la laïcité s’est-elle inscrite dans les autres parties du globe ? A quand remonte l’idée de séparation des Eglises et des Etats ? Comment a-t-elle évolué ? On en parle avec Vincent Genin, docteur en histoire.
14 heures : Le Calypso
Voyage dans les Caraïbes avec Jonathan Rémy pour revenir sur la naissance d’un style musical qui a chamboulé les musiques populaires des Etats-Unis et du reste du monde. Pour ce faire, il a interrogé Bruno Blum, auteur de l’ouvrage " Les musiques des Caraïbes " aux éditions du Castor Astral.
MARDI 14 MAI
13h15 : Théodore Rousseau : la nature, son amour, son combat
L’artiste trouve son inspiration en plein air. Il arpente les campagnes, de Normandie, du Berry, d’Auvergne et d’ailleurs. Mais c’est tout près de la capitale qu’il va puiser son inspiration, dans la forêt de Fontainebleau. Il y observe, seul, durant de longues heures, les arbres, les sous-bois, les rochers, les clairières. Il sera l’un des premiers artistes à alerter sur la fragilité de cet environnement.
Invitée : Anne Hustache, historienne de l’art.
Expo " Théodore Rousseau, La Voix de la forêt ", Petit Palais, Paris.
14 heures : Quand la France broie du Noir
Dans son livre " Le Roman Noir : une historie française " (PUF), Natacha Levet relève la généalogie de cette littérature des excès qui de la fin du 19e à la fin du 20e siècle, a semé dans ses pages le mystère, la mort, le sexe, un argot savoureux, une critique sociale et politique redoutable. Une séquence réalisée par Nicolas Bogaerts
MERCREDI 15 MAI
13h15 : Le premier festival de Cannes n’aura pas lieu
Prévu pour le Ier septembre 1939 , le tout premier Festival de Cannes n’aura pas lieu pour cause de guerre. Que savons-nous de cet événement avorté ? En quoi est-il étroitement lié à la montée du fascisme ? De quelle manière la politique, la diplomatie, la propagande et l’économie se sont-elles immiscées dans l’art et la culture ? Remontons aujourd’hui à l’esprit d’origine du Festival de Cannes avec Olivier Loubes, historien de l’imaginaire politique " Cannes 1939, le festival qui n’a pas eu lieu " aux éditions Dunod Poche.
14 heures : Maria Callas
Une cantatrice à la voix phénoménale mais étrange, qui capte l’attention de l’auditeur dès la première inflexion. Un météore vocal. Une diva assoluta, peut-être la seule du xxe siècle. Une femme qui, de son vivant, était déjà devenue un mythe, bien au-delà des frontières de l’art lyrique. On en parle avec Axelle Thiry et son invité Jean-Jacques Groleau, auteur " Maria Callas " aux éditions Actes Sud
JEUDI 16 MAI
13h15 : Les Jésuites à Liège
Officiellement fondée en 1540, à Rome, par le pape Paul III, la Compagnie de Jésus se charge de propager et défendre la foi catholique.
Le nouvel ordre va rapidement se répandre à travers l’Europe et le monde.
Nos régions, en particulier, figurent parmi celles les plus densément ponctuées d’établissements jésuites où, pendant deux siècles, seront enseignées la grammaire, la syntaxe, la poésie et la rhétorique.
En dehors de l’enseignement, les Jésuites vont aussi très fortement s’ancrer dans les différents domaines qui composent le tissu social : prisons, hôpitaux, imprimerie,…
De quelles manières ces "pères vêtus de noir" vont-ils marquer la région de Liège ?
C'est ce que l'on voit avec Annick Delfosse, vice-doyenne de la Faculté de philosophie et lettres, professeure ordinaire à l’Université de Liège. Elle y enseigne l’histoire moderne. Elle présente la conférence : "Des robes noires sur l’Isle-al-Hochet : les jésuites et Liège à l’époque moderne" le 23/05/2024 à partir de 20:00 dans la Salle Noppius Opéra.
14 heures : Aux origines du Théâtre des Galeries
Situé en plein cœur de Bruxelles, dans les Galeries St Hubert, le Théâtre des Galeries est en activité depuis 1847, date de son inauguration.
C’est un lieu chargé d’histoire qui a vu défiler de nombreux spectacles.
Monument classé, il fait partie du patrimoine bruxellois et on peut notamment y admirer le plus grand Magritte du monde.
Le théâtre des Galeries a été plusieurs fois rénové et ces transformations ont accompagné l’histoire et l’évolution du théâtre.
David Michels, son directeur depuis 1998, raconte l’histoire de cette institution au micro de Régine Dubois.
VENDREDI 17 MAI
13h15 : Georges Sand
Nous sommes en 1847, George Sand s’attèle à la rédaction de son autobiographie "Histoire de ma vie". C’est un exercice dans lequel, au fond, elle ne va pas beaucoup se livrer. Elle n’y évoque pas ses faiblesses, ses amours. Musset y est un compagnon de voyage et Chopin un ami de la famille. En revanche, elle y parle beaucoup de sa famille, de son mari et de ses enfants. Aujourd’hui encore, l’auteure de "Lélia", d’"Indiana", de "La petite fadette" ou de "La mare au diable" reste une femme énigmatique, mystérieuse malgré ou à cause des légendes qui l’entourent. D’elle, Sainte-Beuve dira "Elle a une belle âme et une grosse croupe. Comme la tour de Nesle, elle dévore ses amants mais au lieu de les jeter ensuite dans la rivière, elle les couche dans ses romans". Catherine Hermary-Vieille, auteure de "George Sand, les carnets secrets d’une insoumise" paru chez XO éditions.
13h45 : Dix ans ça se fête avec Cindya Izzarelli
Le banquet d'Assurnazirpal II
14 heures : Monumental : L'histoire de Samarcande
Chef-lieu de toutes les splendeurs de son époque, Samarcande est un lieu qui a le don de nous faire voyager… Quelle est lʹhistoire de cette ville importante dʹAsie Centrale ? Pour répondre à ces questions, Johanne Dussez sʹentretient avec Martine Thouvenin- Desfontaines, diplômée de l'Ecole du Louvre, docteur en histoire de l'art et conférencière nationale.
SAMEDI 18 MAI
13h15 : L'odorat : un sens en mutation
Quelles ont été les mutations de l’odorat, ce sens si longtemps méprisé, en Occident, au cour des siècles ? C’est la leçon du jour avec Robert Muchembled, professeur honoraire des universités de Paris, auteur de " La civilisation des odeurs " paru aux éditions Tallandier.
13h45 : Le château fort de Montaigne
Il y a des lieux propices aux légendes, c’est le cas du château fort de Montaigne. Situé à Onhaye dans la province de Namur, il se trouve au cœur du récit de deux d’entre elles. Blandine Colette nous les raconte au micro de Fanny Cuisset
56 Episoden
Maria Callas
Une cantatrice à la voix phénoménale mais étrange, qui capte l’attention de l’auditeur dès la première inflexion. Un météore vocal. Une diva assoluta, peut-être la seule du xxe siècle. Une femme qui, de son vivant, était déjà devenue un mythe, bien au-delà des frontières de l’art lyrique. La Callas fut cet être fantasmagorique né de la seule volonté de fer d’une jeune fille décidée à prendre sa revanche sur la vie. Était-ce parce qu’elle “souffrait d’un complexe d’infériorité surhumain”, comme l’a expliqué son producteur Walter Legge ? Jamais la chanteuse ne fut en paix avec elle-même, jamais elle ne put se satisfaire de ce qu’elle avait accompli. Elle voulait chaque jour prouver – se prouver – qu’elle pouvait encore mieux chanter, être plus belle, incarner avec toujours plus de vérité ces personnages qu’elle sut pourtant faire vivre de l’intérieur comme nulle autre avant elle. L’invité d’Axelle Thiry est Jean-Jacques Groleau, auteur « Maria Callas » aux éditions Actes Sud Sujets traités : Maria Callas, cantatrice, voix, mythe, diva , chant, art lyrique
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Le premier festival de Cannes n’aura pas lieu
Nous sommes le 16 août 1939. Dans le magazine « Cinémonde », le directeur Jean-Michel Pagès écrit : « La batailles de Cannes (…) continue. Pour nous, nous continuons aussi à déclarer qu’une affaire aussi mal montée ne peut connaître que difficilement le plein succès auquel elle aurait dû prétendre. On annonce, en effet, que l’Angleterre, ou plutôt les producteurs anglais, participeront à la fois à la Biennale de Venise et au Festival. C’est charmant. » Quatorze jours plus tard, le 30 août, Maurice Bessy, rédacteur en chef du même « Cinémonde » se montre moins sévère : « Dans quelques heures, le Festival International du Film sera inauguré. Quelques soient les hésitations, les erreurs, les lacunes qui ont présidé à son organisation, il n’en reste pas moins que cette manifestation peut et doit se transformer en victoire. Victoire pacifique. Elle réunira autour des palmes de ses couronnes et de ses palmiers, les pays qui, pas plus en Art qu’en politique, ne sont prêts à s’incliner devant la tyrannie ». Prévu pour le Ier septembre, le tout premier Festival de Cannes n’aura pas lieu pour cause de guerre. Que savons-nous de cet événement avorté ? En quoi est-il étroitement lié à la montée du fascisme ? De quelle manière la politique, la diplomatie, la propagande et l’économie se sont-elles immiscées dans l’art et la culture ? Remontons aujourd’hui à l’esprit d’origine du Festival de Cannes… Invité : Olivier Loubes, historien de l’imaginaire politique « Cannes 1939, le festival qui n’a pas eu lieu » aux éditions Dunod Poche. Sujets traités : Festival, Cannes, Jean-Michel Pagès, Venise, Maurice Bessy, fascisme , guerre, politique, diplomatie, propagande
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Théodore Rousseau : la nature, son amour, son combat
Nous sommes le 11 août 1849. Dans le journal « La Presse », Théophile Gautier, l’auteur du « Capitaine Fracasse » qui est aussi critique d’art, rend compte de la dernière édition du Salon des arts de Paris. Il écrit : « L’évènement du Salon est l’entrée de M. Théodore Rousseau, un des jeunes paysagistes repoussés impitoyablement par le jury, … » Trois ans plus tard, Gustave Planche note dans la Revue des deux mondes » à propos de la présence du même Théodore à l’exposition de 1852 : « … Il a traité tous les détails de ses deux compositions avec un soin exquis, et, si j’avais un reproche à lui adresser, ce serait d’avoir dépassé le but. » Pour le Salon de 1855, un certain de La Rochenoire encense l’artiste, il le qualifie de « peintre le plus flamboyant de ce temps-ci, l’Eugène Delacroix de son genre. » Il a prodigué ses chefs-d’œuvre. – Treize paysages plus lumineux que le soleil, rien que cela ! » Une génération avant les impressionnistes, dans un siècle marqué par les découvertes scientifiques, la révolution industrielle et l’exode rural, Théodore Rousseau se fera le témoin de la transformation du rapport de l’homme à la nature. L’artiste trouve son inspiration en plein air. Il arpente les campagnes, de Normandie, du Berry, d’Auvergne et d’ailleurs. Mais c’est tout près de la capitale qu’il va puiser son inspiration, dans la forêt de Fontainebleau. Il y observe, seul, durant de longues heures, les arbres, les sous-bois, les rochers, les clairières. Il exécute des esquisses sur le motif avant de réaliser les œuvres définitives dans son atelier. Ce qui l’anime, c’est la restitution, sur sa toile, de l’harmonie qu’il éprouve dans la nature. Il se disait -mû par son amour inconditionnel du vivant, entendant la voix des arbres. Il sera l’un des premiers artistes à alerter sur la fragilité de cet environnement. Invitée : Anne Hustache, historienne de l’art. Expo « Théodore Rousseau, La Voix de la forêt », Petit Palais, Paris. Sujets traités :
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Quand la France broie du Noir 1/2
Episode 1 : Aux racines du Noir Dans l’idée générale, le roman noir est une création américaine de l’Entre-Deux Guerre. Dans les faits, son invention sur le continent européen est aussi le résultat d’une histoire bien française, au carrefour d’influences littéraires, de circonstances éditoriales et d’essor cinématographique. Dans son livre « Le Roman Noir : une histoire française » (PUF), Natacha Levet relève la généalogie de cette littérature des excès qui de la fin du 19e à la fin du 20e siècle, a semé dans ses pages le , savoureux, une critique sociale et politique redoutable. Une séquence réalisée par Nicolas Bogaerts Sujets traités : Noir, roman, roman noir, Entre-Deux Guerre, littérature, mystère, mort, sexe, argot, politique
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Que demande le peuple ? Les cahiers de doléances de 1789
Nous sommes en mars 1789, le premier et le troisième dimanche du mois. Sur ordre du roi Louis XVI, 27 millions de Français obtiennent le droit d’exprimer leurs doléances, leurs vœux, leurs plaintes, leurs remontrances et critiques. 60.000 cahiers sont ainsi rédigés qui vont faire entendre à Versailles une voix éclectique. Egalité face à l’impôt, suppression des entraves qui brident l’initiative privée et réforme de la justice sont les principales récriminations. Mais au-delà, c’est toute la société qui est repensée : place de la femme, célibat des prêtres, exemplarité des élites, abolition des privilèges, liberté religieuse, laïcité, agriculture et même ce que l’on appellerait aujourd’hui l’écologie. Les échos avec notre époque sont troublants. En 1789, que demande le peuple ? C’est ce que nous allons voir avec Pierre Serna, professeur à l’université Panthéon Sorbonne, auteur de : "Que demande le peuple ? Les cahiers de doléances de 1789" aux éditions Textuel.
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La musique dans l'antiquité
Nous sommes au XXIe siècle avant notre ère. À Ur, l'une des plus anciennes et des plus importantes villes de Mésopotamie, dans l'actuel Irak. Le roi Shulgi n’est pas avare en matière d’autocélébration, il aime vanter ses remarquables capacités en tant que musicien. Il écrit : "Moi, Shulgi, roi d’Ur, je me suis consacré à la musique. Rien n’est trop complexe pour moi. Quand je fixe les frettes du luth, qui transporte les cœurs, je ne brise jamais son manche (…) même si l’on m’apporte, comme on le fait à un musicien expérimenté, un instrument que je n’ai jamais entendu jouer auparavant, quand je commence, je produis son véritable son : je suis capable de jouer comme si je l’avais tenu auparavant." Au-delà de la modestie du roi, ce texte nous renseigne sur les pratiques de la musique dans l’Antiquité. Un domaine que nous allons approfondir avec notre invitée Nele Ziegler, directrice de recherche au CNRS.
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Bernard Van Orley et le rayonnement bruxellois du début du 16ème siècle
Nous sommes le jeudi 18 avril 1519, quelques jours avant Pâques, à Bruxelles. C’est dans la maison du peintre de cour, Bernard van Orley, que Claes van der Elst, un prêtre acquis aux idées de la Réforme protestante, prononce un discours devant une assemblée comptant entre vingt et soixante personnes. Mal en a pris à l’homme de foi et à l’artiste puisqu’une servante s’empresse d’aller dénoncer l’affaire. Une enquête est ouverte : van Orley et cinq autres participants, dont le tapissier Pieter de Pannemaker, sont accusés d’avoir organisé, chez eux, des assemblées prohibées. Cette crise qui fit grand bruit à l’époque se soldera par des peines d’amende honorables et financières sans trop de gravité, mais elle montre à quel point les artistes du début du seizième siècle sont impliqués dans la marche de leur temps. Partons sur les traces de Bernard van Orley et de ses contemporains avec Roel Jacobs, historien flamand et auteur de nombreux ouvrages sur Bruxelles.
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